Emission n° 4 (le 3 février 2011)

Henri Matisse et la joie de peindre

 

Henri Matisse se met à peindre relativement tard : il a une trentaine d’années lorsque Paul Signac l’initie au néo-impressionnisme. Mais c’est en 1905 que son style mûrit : il passe l’été à Collioure en compagnie d’André Derain et c’est là que sa palette « explose » : ses tableaux, loin de respecter les principes contraignants du néo-impressionnisme, deviennent très expressifs. Il écrit :

« Le choix de mes couleurs ne repose sur aucune théorie scientifique : il est basé sur l’observation, sur le sentiment, sur l’expérience de ma sensibilité. »

De retour à Paris, Matisse expose avec Derain, Vlaminck et quelques autres peintres au Salon d’automne. Ce salon est organisé depuis 1903 pour faire découvrir les jeunes talents parmi peintres, sculpteurs, photographes, graveurs… Et c’est là que le critique d’art Louis Vauxcelles entre dans la salle n° 7 où son accrochés les tableaux très colorés de Matisse et de ses jeunes disciples, autour de deux sculptures très classiques d’Albert Marque et, en voyant cela, il s’exclame : « Donatello parmi les fauves ! »...

 

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